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Bilan PVT – 10 mois au Japon

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Ouuuuh ça sent la fin, ça sent la fin ! C’est ce que nous ne cessons de nous dire avec mes amis arrivés en PVT Japon en même temps que moi. Il est donc urgent de profiter du Japon avant d’en partir !

No money kudasai !

Ca y est, après 10 mois à travailler puis barouder, je suis enfin devenu pauvre. Je suis sans le sou ! Je compte le moindre râmen et je ne mange donc quasiment plus que des bento de conbini ! Rassurez-vous, je vis cependant comme un roi. J’ai la chance (presque indécente) d’être hébergé par un ami dans un palace de 55m2 sol tatami au centre de Tokyo jusqu’à la fin de mon visa. Sachez chérir vos amis !

Au charbon !

au boulot

Au boulot !

Comme vous devez vous en douter, j’ai dû retrouver un travail afin de subvenir à mes besoins dans la capitale nippone. Mais rassurez-vous, jamais trouver un travail ne fut tâche plus aisée ! J’ai simplement été voir la manager d’un restaurant français où travaille l’un de mes amis :

  • Bonjour je cherche un travail.
  • OK, tu peux bosser les midis ?
  • Oui
  • OK tu commences demain, 900 yen de l’heure !

Vous l’aurez donc deviné, je suis (re)devenu serveur dans un restau français. Loin d’être passionnant, ce job est plutôt simple et me permet de survivre lors de mes derniers mois au Japon. Le gros avantage de celui-ci est que je me retrouve dans une équipe composée à 80% de français, jeunes, et dans une situation similaire à la mienne. Quel plaisir de ne pas travailler à la japonaise mais plutôt dans une atmosphère bien franchouillarde entre râleries et blagues beaufs !

Ayant choisi de ne pas travailler à pleins temps au restaurant, je consacre quelques-unes de mes soirées à donner des cours particuliers de français. J’ai actuellement 2-3 élèves récurrentes que je vois 2 heures par semaines à 3000 yen de l’heure, soit plus de 3 fois mon salaire de serveur ! Mes élèves sont vraiment adorables et c’est toujours un plaisir de les retrouver pour leur apprendre conjugaison, grammaire et autres joies de notre belle langue française. Je pense rester dans cette configuration jusqu’à la fin de mon Visa qui arrive à grands pas.

Le toit du Japon

mont fuji« Celui qui gravit le mont Fuji une fois est un sage. Celui qui le gravit deux fois est un fou ». Je comprends désormais parfaitement ce proverbe japonais plein de sens. Une escalade est largement suffisante. Vous ne m’y reprendrez plus ! Après avoir réussi à prendre 3 jours off, j’ai pris la route des alentours du mont Fuji où j’ai pu me relaxer entre onsen et balade à vélo avant d’entamer la folle escalade de la bête. Le mont Fuji, véritable emblème nippon, est le point le plus haut de l’archipel japonais. Le somment culmine à 3776m. Atteindre ce dernier ne sera pas trop difficile si vous avez de bonnes conditions météorologiques. Si en revanche, il pleut, il vente, et que vous devez aider vos amis à atteindre le sommet, alors oui vous allez en baver. C’est exactement ce qu’il s’est passé nous concernant. Nous avons commencés l’ascension très sereins, mais cela est devenu un calvaire au milieu de la nuit pour toutes ces raisons. La descente fut également un petit enfer, et je ne tarderai pas à écrire un article dédié spécifiquement à l’escalade du mont Fuji.

En dehors de cette escapade de quelques jours, je n’ai ce mois-ci pas bougé de Tokyo. Le temps des aventures à l’intérieur du Japon est désormais presque derrière moi. Rien n’est perdu pour autant puisque je projette  de m’arrêter dans un pays asiatique quelques jours lors de mon retour en France. Affaire à suivre.

Allez viens, c’est bientôt la fin !

S’il y a bien une chose que je déteste, ce sont les au-revoir. Dans le cas d’une année au Japon, vous vous douterez qu’il y a en a beaucoup. « T’inquiète pas, on se reverra ! Je reviendrai super vite, et dès que tu passes en France tu me préviens je t’héberge ! » Qui sait si ces belles paroles seront tenues ? L’avenir nous le dira. En attendant je tente de profiter des amis que je me suis fait ici au maximum. Quitter le Japon bientôt ne va pas être une mince affaire, beaucoup de choses vont manquer. Beaucoup de personnes autour de moi ajoutent aux au-revoir diverses situations de confusions : « Dois-je rester ou rentrer ? », « Vais-je parvenir à trouver un travail et un Visa avant la fin de mon PVT ? », « Vais-je véritablement être heureux ici une fois que vous serez tous rentrés au pays ? » Et j’en passe. La fin de l’aventure est toujours le moment le plus redouté. Beaucoup de personnes viennent en Working-Holiday au Japon un peu perdues avec l’espoir d’y voir plus clair à la fin, de trouver un chemin tout tracé. Le résultat n’est pas toujours à la hauteur des espérances. Alea jacta est !

C’est sur cette note un peu triste que l’on se quitte ce mois-ci. Heureusement, plusieurs anecdotes du mois sont là pour nous faire prendre espoir en l’avenir et nous faire sourire ! Au mois prochain ! 😉

Anecdotes du mois :

  • Si vous venez vivre une longue période au Japon, évitez de faire trop de soirée entre français. Parfois ça se passe sans souci. Parfois ça se termine en chantant du Fauve. La honte.
  • Comme je vous l’ai dit, notre ascension du Mont Fuji fut plutôt coriace. Entre glissades, vents violents, froid ou encore humidité, nous nous en souviendrons! Certains s’en souviendront cependant certainement plus que d’autres! C’est le cas d’une de mes amies qui une fois arrivée à plus de 3000m a cassé sa dent en croquant dans l’un des snikers du refuge. Cela nous a tous bien fait rire. Bilan de l’aventure, si vous préparez le Mont Fuji: prévoyez de la brioche.
  • Ce mois-ci je me suis senti véritablement tokyoïte. Notamment lorsqu’une de mes amies japonaises, née à Tokyo m’a appelé pour me demander des idée de visites… à Tokyo. Ce moment où tu connais mieux Tokyo que les Tokyoïtes!
  • En bon pauvre à Tokyo, j’ai quelques bons plans. Comme par exemple un étudiant en coiffure japonais qui s’occupe de mes cheveux gratuitement. Lors de notre dernière rencontre, celui-ci m’a avoué préférer coiffer les gaijin aux japonais. Pourquoi? « Parce que vous avez des têtes d’oeufs, c’est plus simple ». Ah OK. Bridé va!
  • A la fin d’un de mes services au restaurant, un garçon est venu commander un café et nous a demandé de se joindre à lui pour discuter quelques minutes. Nous avons finalement passé 1h à discuter tellement le parcours de ce « tourdumondiste » est impressionnant. Venu au Japon il y a 8 ans en PVT, celui-ci n’a pas bien vécu le retour en France. Il a donc économisé pendant 3 ans et est parti pour un tour du monde en vélo. Après avoir traversé l’Europe, les pays Arabes et l’Asie en 3 ans, nous l’avons rencontré lors de son stop à mon restaurant. Ce même restaurant où il a travaillé 8 ans auparavant. Plein d’émotions, il continue aujourd’hui son parcours à travers le continent américain.
  • On rencontre de drôle de phénomènes au Japon. Voici le dernier en date. PVTiste français venu au Japon pour suivre sa femme japonaise. Femme qu’il trompe délibérément à droite à gauche et notamment en tournant des films pornographiques japonais dans son dos. Il nous a raconté le scénario de son dernier long-métrage. « Et là j’arrive et je lui dit ITAKUNAI !!! (Ca fait pas mal!!!) » Gros éclats de rire dans le restaurant.

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