Oui, vous avez bien lu : 3 personnes en colocation dans un appartement de 17m2 en plein centre de Tokyo! Article quelque peu loufoque aujourd’hui, mais qui montre cependant une réalité bien présente chez certains PVTistes au Japon.
Une situation drôlesque qui demandait un article
Comme vous l’avez sans-doute déjà remarqué, cet article est un peu hors-contexte des précédents, comme un OVNI sur https://nihonkara.fr. Il dépeint la situation dans laquelle j’ai vécu avec des amis pendant quelques mois. De par les aléas de la vie de PVTistes, nous nous sommes retrouvés à vivre à 3 dans un 17m2 à Shinjuku, au centre de Tokyo. Loin de moi l’idée de vous choquer ou de vous demander de me prendre en pitié, j’ai eu l’envie de partager cette expérience avec vous chers lecteurs. Au départ plutôt effrayante, cette situation s’est avérée être une expérience extraordinaire aux souvenirs inoubliables.
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Etre gaijin au Japon, ou payer plus cher son logement
Vous devez sans-doute vous demander : « mais comment en est-il arrivé à cette situation ? ». Non je ne suis pas totalement ruiné. Je me suis retrouvé dans cette situation par souci d’économie mais aussi et surtout par choix, le choix de vivre un moment avec mes potes pour pas trop cher, quitte à être serrés. Il existe cependant certaines réalités qui peuvent pousser les PVTistes français à vivre dans ce genre de situation. Sans donner de détails, j’ai connu d’autres PVTistes ayant vécu dans des situations similaires voire pires (squats etc.) par manque crucial d’argent.
Tokyo est une ville au coût de la vie élevé. Au premier rang des dépenses se situe le loyer d’un appartement dans la capitale. Il faut souvent s’éloigner beaucoup du centre-ville pour bénéficier de loyers avantageux. Malheureusement, l’argent que l’on économise en loyer, on le perd vite en transports.
Une chose à savoir est qu’en tant que gaijin (étranger au Japon), il est très souvent plus difficile de trouver des appartements au même prix que les japonais, voire des appartements tout court. Certaines agences ne louent tout simplement pas aux étrangers. Beaucoup d’autres demandent un grand nombre de loyers d’avance ainsi que des « cadeaux » aux propriétaires. (Cadeaux représentant souvent plusieurs mois de loyers à offrir aux propriétaires en remerciement, bienvenue au Japon.) La solution se situe donc souvent dans la recherche de guesthouses (maisons partagées et dortoirs) ou d’appartements via des agences spécialisées pour les étrangers. Si cela est bien pratique pour trouver un logement lorsqu’on ne parle pas le japonais, les locations sont très souvent beaucoup plus chères que dans les agences japonaises traditionnelles.
L’une des alternatives consiste donc à passer en agence japonaise avec des amis japonais, et à prier pour trouver un appartement qui convient. C’est exactement ce que mes amis et moi avons fait pour ensuite nous retrouver dans ce paradis de 17m2.
La croisière s’amuse !
Après avoir évoqué quelques points négatifs qui ont certainement influencés ma décision de vivre dans ce paradis de 17m2, je me dois d’évoquer les points positifs si nombreux soient-ils ! Car oui, nous avons vécu comme des manants, mais qu’est-ce qu’on a ri ! Imaginez une seule pièce remplie de futons, de 3 PVTistes pleins de rêves déchus et tout leur bordel et vous aurez une idée de la drôle de vie que nous avons mené durant quelques mois ! Et comme dirait notre cher ex-Président Jacques Chirac : « Si vous ajoutez le bruit, et l’odeur… »
J’ai bien conscience que pour certains d’entre vous, cela semble très loin d’une vie rêvée en tant qu’expatrié au Japon, voire même d’une vie convenable tout court. Je vous rassure : je pense la même chose que vous ! Mais pendant une durée réduite et avec beaucoup de bonne humeur, nous nous sommes sentis comme dans un palace. Et c’est justement la misère de notre situation qui nous faisait rire au quotidien. Le rire des condamnés ! C’est soit vous en riez, soit vous en pleurez. Le choix a été vite fait ! Imaginez vous réveiller avec votre coloc qui cuit son petit-déjeuner au-dessus de votre tête. Imaginez vous endormir avec le bruit infernal des ambulances japonaises et vous réveiller avec les haut-parleurs des ultra-nationalistes japonais. Oui, car tous les immeubles japonais sont en carton et nous vivions à bord d’autoroute. Imaginez la discrétion nécessaire pour se lever, se préparer et partir travailler sans réveiller les autres et surtout sans leur marcher dessus! Imaginez les souvenirs inoubliables que cette aventure aura pu nous apporter. Bilan de cette expérience : je vous souhaite à tous de vivre à 3 dans un studio minuscule avec vos super potes !
Bon, j’ai fini par déménager récemment dans un espace plus grand, et ça fait quand-même beaucoup de bien 😉
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juste a préciser les cadeaux aux propriétaires ne sont pas le seul fait des locataires étrangers, les logements ont toujours été au noms de mon épouse japonaise et nous avons très souvent du faire ces cadeaux aux propriétaires
Merci de cette précision 😉 Vous avez fait de beaux cadeaux?