Venir vivre 1 an au Japon sans parler le japonais, c’est un sacré défi sur le papier ! En réalité, et il faut l’avouer, tout se déroule plutôt facilement à Tokyo sans aucune maîtrise de la langue.
Mais malgré tout subsistent certaines situations quotidiennes plus ou moins loufoques. Voici donc 5 situations du quotidien dans lesquelles la non-maîtrise du japonais est bien handicapante. Si certaines histoires vous feront sourire, la réalité est parfois moins drôle, croyez-moi.
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Sommaire
Ouvrir un compte en banque
On vous a très certainement déjà dit de toujours lire les contrats et les papiers importants avant de les signer. Voilà un conseil très sage que je ne peux malheureusement pas appliquer au Japon. Incapable de lire un document en Kanji, je ne me déplace pas non plus H24 avec un ami japonais à mes côtés. Une fois en face de l’agent bancaire dans une démarche d’ouverture de compte, il faut donc accorder une confiance aveugle à la dame en face de vous et signer tout ce qu’elle vous dit de signer. Même si nous sommes au Japon, l’un des pays les plus sûrs du monde où l’on a tendance à faire confiance aux employés, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise et cela fait un peu peur.
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Utiliser les toilettes japonaises
Ce n’est un secret pour personne, les toilettes japonaises sont des monstres de technologie. Jet d’eau tempéré, musique d’ambiance, les options de certaines toilettes sont carrément impressionnantes par leur nombre. Si cela peut vous permettre une pause détente maximum, cela peut aussi devenir un gros souci quand vous ne maîtrisez pas le japonais, et cela pour une raison toute simple : où est la chasse d’eau !?! Non mais sérieusement, 30 boutons différents autour de la cuvette avec des explications en Kanji, bonne chance pour trouver la chasse d’eau du premier coup ! Après avoir perdu 5 minutes à essayer chaque bouton (certains boutons dont vous ne comprenez d’ailleurs pas l’utilité), vous finissez bien par trouver la chasse d’eau, mais quelle galère ! Enfin bon, ça fait une bonne histoire à raconter aux copains !
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Monter dans le train
La plupart des trains du réseau ferroviaire de Tokyo affichent leur destination en anglais, ce qui permet de se déplacer aisément dans la capitale. Mais Japon oblige, les indications sont bien évidement également écrites en Kanji. Les panneaux de signalisation des trains effectuent donc généralement une rotation des informations : 10 secondes en japonais, 10 secondes en anglais, etc. Le problème, c’est que quand vous arrivez en courant près d’un train prêt à partir dans la seconde, que vous ne savez pas si c’est le bon, et que vous êtes hyper pressés, un choix cornélien s’offre à vous : « Merde, je saute dedans ou pas ? C’est celui-là ou pas ? Bon allez hop, on verra ! » Bien sûr une fois sur 2 ce n’est pas le bon train et vous perdez donc 10 bonnes minutes à rattraper votre chemin. Si vous ne maîtrisez pas les Kanji, je vous conseille de trouver un patron compatissant.
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Aller chez le médecin
Aller chez le médecin, c’est rarement une partie de plaisir. Aller chez le médecin au Japon lorsque vous ne parlez pas japonais, c’est pire. Mais comme nous ne sommes pas immortel, et que trouver un médecin remboursé parlant français ou anglais n’est pas une mince affaire, il est nécessaire de passer par le médecin japonais. Or le médecin japonais parle souvent très très mal anglais, si ce n’est pas du tout. Autant vous dire que s’il ne s’agit pas d’un simple rhume, vous allez galérer pour vous faire comprendre et finirez donc par jouer aux mimes avec votre docteur. Sympa non ? Ne rien comprendre au diagnostic du praticien l’est encore plus ! Bon courage à vous si cela vous arrive ! Certains amis expatriés parlant japonais couramment m’ont assurés que le vocabulaire médical requiert de plus grandes connaissances et qu’eux aussi étaient vite perdus.
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Faire ses courses au supermarché
Si vous aimez la loterie et que vous ne parlez pas japonais, alors vous adorerez faire vos courses au supermarché japonais ! Des kanji partout pour vous servir. Ainsi, les barquettes d’aliments pourraient très bien contenir en gros le mot « POISON » que cela ne changerait rien pour moi, et je l’achèterais sans-doute si ça avait l’air bon. « Mais tu sais reconnaître un oeuf d’une tranche de porc » me direz-vous ! Evidemment, mais il faut savoir que les japonais adorent les aliments panés. Ce qui fait que vous pouvez acheter ce que vous pensez être du porc pané et vous retrouver à déguster des huitres panées au repas suivant. Appétissant non ?
Et vous, avez-vous vécu des situations pénibles ou humoristiques à cause de votre non-maîtrise du japonais lors de vos voyages ? N’hésitez-pas à enrichir cet article, j’ai envie de sourire avec de nouvelles anecdotes ! Si vous souhaitez néanmoins progresser en japonais, je vous explique ici comment être payé tout en apprenant la langue. De rien 😉
Tres bonne idée cet article. Je me retrouve bien dans tous les points ^^ Par contre pour la banque je conseille la Shinsei Bank qui propose tous les papiers en anglais même si la banquière ne connaitra que 2 mots d’anglais.
Tu parles des courses au supermarché mais pour les restaurants c’est pareil … T.T Le bon petit resto traditionnel japonais n’aura pas de menu traduit et la plupart du temps pas de photo du plat … Heureusement je n’ai toujours pas eu de mauvaise surprise à ce niveau ^^
Merci! A part le médecin, le reste est plutôt drôle sur le moment, ou quelques temps après 😉
Oui j’ai finit par aller à la Shinseibank et tout se passe niquel! Du coup j’ai un compte à la JP Post qui ne sert à rien!
Attends de croquer dans des huitres panées et on en reparle ^^
Etant normalement capable de comprendre les bases et de me faire comprendre ne serait-ce que pour une commande dans un café, j’ai réussi à me faire servir une glace alors que j’avais en tête un café bien chaud pour me réchauffer après une promenade matinale bien froide!