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Bilan PVT – 1 an au Japon

Il y a 1 an quasiment jour pour jour je m’envolais pour ce qui allait être le plus grand voyage et la plus grosse expérience humaine de ma vie : le Japon.

1 an

Mont TakaoPutain 1 an! Dans ce contexte de grande émotion je m’autorise l’injure, en espérant que vous lecteurs ne vous en offusquerez pas. Cela fait déjà une année entière que j’ai pris le chemin du Japon pleins de rêves et d’incertitudes sans ne rien connaître ni au pays, ni à la langue, ni à la culture. Comme j’étais loin de m’en douter lors de mon départ, les choses ne se sont pas du tout passées comme je les avait espérées. Ce fut même tout-à-fait différent. Mais quel pied! Quel plaisir d’avoir voyagé sans le sou dans la brousse japonaise, de m’être fait des amis exceptionnels, d’avoir mangé des choses insoupçonnables, d’avoir vécu à 3 dans un 17m2, d’avoir fait des soirées complètement sordides, d’avoir partagé des moments de vie au sein de familles japonaises, d’avoir côtoyé des cafards, des araignées énormes, des frelons géants, des ours, des Mukade et tant d’autres aspects qu je ne pourrais résumer ici…

Cette année fut parfois rude en confort, marquée de grands doutes, d’encore plus grandes baisses de moral et de motivation, de pertes de repères… Mais quel pied! Si tout cela était à refaire, je foncerais tête baissée!

Un dernier mois exceptionnel

les amisLe dernier mois passé au Japon fut tout simplement l’un des meilleurs. Terrorisé par le départ imminent du pays, j’ai tenté de profiter à 200% d’absolument tout: mes amis, nos endroits favoris de la capitale, la nourriture japonaise, les lieux somptueux aux alentours de Tokyo… Profiter jusqu’au bout, et on verra le reste ensuite. Tel était le plus souvent mon état d’esprit durant ce dernier mois. Il l’a tellement été que je n’ai pas été loin de manquer mon vol de retour. En effet, celui-ci prévu en soirée, j’ai passé ma dernière journée à me balader dans Tokyo, rencontrer une amie, acheter les derniers souvenirs avant de rentrer en trombe à l’appartement boucler ma valise qui n’était toujours pas faîte! Pour enfin arriver juste à temps à Haneda.

Ce dernier mois fut également le plus riche en émotions. Ascenseur émotionnel bonjour! La fin du PVT approchant chaque jour de plus en plus, avec nous grandissait le stress du départ, l’inquiétude face au futur et surtout la tristesse des au-revoir. Ceux-ci ont été difficiles, et parfois particulièrement déchirants. Partir est une chose, l’accepter en est une autre.

La Chine

ShanghaiMais je ne suis pas rentré tout de suite en France… non non! J’avais décidé au préalable de faire un arrêt de 10 jours en Chine! L’occasion pour moi de rendre visite à ma sœur y effectuant ses études et de découvrir un pays très attirant et à l’histoire millénaire. Quelle ne fut pas ma déception!

Je suis d’un naturel bienveillant et plutôt serein. Je n’écoutais donc que très peu mes amis japonais qui me mettaient en garde contre la Chine et surtout contre les chinois. “Tu vas voir, ils sont malpolis, grossiers, dégoûtants…”. On verra, pensais-je. Il y a forcément du bon en chacun et cela se passera forcément bien. De plus, le racisme anti-chinois au Japon étant très présent, je préférais prendre leurs conseils avec des pincettes. Aujourd’hui, après avoir visité la Chine, force est de constater qu’ils n’avaient pas entièrement tort sur tout.

Vous avez déjà eu l’impression d’être maudit? Que toutes les plus petites poisses du monde s’acharnent sur vous de manière régulière et sans interruption? Et bien c’est ce qu’il m’est arrivé en Chine. Loupage de trains, brouillard et pluie omniprésente, chinois agressifs, malpolis et incapables de nous aider, sites touristiques exceptionnellement fermés, Internet inaccessible et VPN désuet, arnaques à touristes et j’en passe… J’ai véritablement eu l’impression de passer du paradis à l’enfer. Et ces mésaventures ont été quasi-permanentes durant tout le séjour! Jusqu’à l’apothéose 1 heure seulement avant de quitter le pays. En route vers l’aéroport, mon taxi a eu un accident sur l’autoroute en fonçant dans celui qui se trouvait devant nous. A presque 80km/h le choc a vraiment été rude. Heureusement, GRAND DIEU heureusement, j’avais ce matin là trouvé une ceinture dans ce Taxi, chose rare en Chine. Je tiens donc à remercier ma bonne étoile sans laquelle j’aurais certainement fait un passage par l’hôpital chinois après m’être pris le pare-brise en pleine face.

Je suis désormais sorti de cet enfer qu’est la Chine et je préfère ne garder que le bon de l’expérience. J’ai quand-même vu quelques très beaux endroits, mangé de très bons plats et passé de bons moments avec ma soeur et mon amie japonaise qui m’accompagnait. Mais le retour en Chine, ce n’est pas pour demain croyez-moi!

Amoureux du Japon

amoureux du JaponContrairement à beaucoup de personnes ayant pris l’initiative d’aller vivre au Japon, je n’étais pas fasciné par ce pays avant de m’y rendre. Bien Sûr, j’avais un attrait certain pour la découverte de nouveaux paysages et de nouvelles cultures, mais j’avais choisi le Japon comme j’aurais pu choisir la Chine ou l’Inde, cherchant avant tout un contraste avec ma vie en France.

Je ne pensais pas ensuite tomber à ce point amoureux de mon pays d’accueil, parfois davantage que les fans de la première heure, amateurs de mangas et autres animés. Mais c’est pourtant un fait, après 1 an passé là-bas, et sans que cela n’en fasse un pays parfait, j’aime profondément le Japon!

J’aime la simplicité, la convénience, l’offre considérable et la sécurité que permet la vie à Tokyo. J’aime tous ces aspects hyper déjantés qui font le Japon: les salarymen complètement saouls, les soirées loufoques, les programmes TV crétins, la J-POP acidulée, les codes sociaux délirants… J’aime le Japon rural, ses montagnes sacrées, ses temples et sanctuaires, ses habitants souvent adorables et accueillants, ses paysages qui paraissent tout droit tirés d’un Ghibli. J’aime ces aspects culturels qui font que je continue à ne pas tout comprendre des japonais et que je continue à m’y intéresser: les rapports homme-femme, la vision de l’étranger et du monde extérieur, l’image du peuple japonais sur lui-même…

Bref, j’aime le Japon.

Merci

Je voudrais profiter de ce dernier paragraphe pour dire merci. Merci à la vie de m’avoir donné cette opportunité, merci à tous ces gens rencontrés cette année et qui l’ont rendu exceptionnelle, et merci à vous lecteurs de plus en plus nombreux et qui m’avez donné l’envie de continuer ce l’écriture du site malgré les contraintes de temps et parfois de motivation.

A vous tous, merci!

PS : Ce n’est pas parce-que je suis rentré en France que le site est mort. Je souhaite le faire continuer à exister, et j’ai pour ambition d’écrire d’autres nombreux articles et même une rubrique plus spécifique dédiée aux lieux à visiter au Japon. Maintenant que je suis rentré en France, je devrais réussir à trouver davantage de temps à y consacrer.

Mata ne!

Anecdotes du mois :

  • Lors de notre dernier mois sur Tokyo, mes potes et moi avions trouvé un Sento (bain public japonais) près de chez nous qui nous plaisait bien. Nous allions donc de temps en temps nous relaxer après une dure journée au milieu d’autres japonais et autres Yakuza. Un soir, alors qu’un ami et moi étions tranquillement assis dans un bain extérieur, un japonais nous rejoignit dans le bain. Jusque là rien d’anormal, jusqu’à ce que nous nous apercevions de la forte érection du dit individu. S’en suivit un gros moment de gêne et un fou-rire incontrôlable. Ce monsieur fini par quitter le bain ne voyant aucune réaction de notre part excepté le fou-rire.
  • Les chauffeurs de Taxi chinois sont souvent peu causants. Je suis néanmoins tombé une fois sur un chauffeur de Taxi voulant absolument faire la discussion. Son anglais étant aussi bon que mon chinois, nous n’avons pu échanger que quelques banalités. Sans-doute frustré par cela, il tenta de nouer un lien entre nous d’une manière plus loufoque. Il me présenta sur son smartphone une galerie photo de femmes plus sexy les unes que les autres… suivi de vidéos à caractère pornographiques enregistrées dans son téléphone et qu’il connaissait sans-doute par coeur. Là encore gros fou-rire difficilement contrôlable de ma part et approbation de la beauté incontestable de ces femmes pour lui faire plaisir. Voilà comment nouer des liens avec un chauffeur de Taxi chinois.

2 commentaires sur “Bilan PVT – 1 an au Japon”

  1. Bonjour Alex,

    Je te remercie pour tout le contenu que tu nous as proposé pendant cette année, j’ai beaucoup apprécié te lire et ai adoré les anecdotes que tu mettais à chaque fin !
    J’ai une question cependant avant de partir avais-tu souscrit à une mutuelle ? Car il y a déjà une assurance rapatriement avec la banque en général, cela suffit-il ou selon toi mieux vaux avoir plus ?
    Merci encore et bon retour en France 🙂

    1. Salut Sebastien!

      Merci de ton commentaire, ça fait toujours plaisir 🙂
      J’espère que tu vivras une aussi bonne expérience au Japon que moi!

      Avant de partir, j’ai souscrit à une assurance PVT et je te conseille de le faire au cas ou. Mais j’ai connu des gens partir seulement avec l’assurance de leur CB + la sécurité sociale japonaise à laquelle tu souscris en allant à la mairie t’enregistrer.

      A bientôt!

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