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Bilan PVT – 6 mois au Japon

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Ohayou tout le monde ! Comme tous les mois AC Milan, j’fais le bilan ! Et sacré bilan aujourd’hui puisque je suis à la moitié de mon Visa ! Ca y est, 6 mois de passés !

Par où commencer ?

Posay

Posay devant le PCay

Je ne sais effectivement pas par quel bout attaquer ce bilan du 6ème mois au Japon tellement celui-ci fut riche en nouveautés ! Je vous écris depuis un petit parc de Tokyo face à une fontaine reposante et à des japonaises qui font du sport. Celles-ci ne dégagent pas du tout une atmosphère reposante, mais elles sont très agréables à regarder ! 😉 Je devrais d’ailleurs venir plus souvent écrire mes articles ici, c’est bien plus agréable que sur mon futon.

Ce dernier mois a été très chargé en déplacements. J’ai beaucoup bougé à Tokyo, au Japon et en dehors du Japon. J’ai commencé par partir 4 jours à Taïwan en solitaire pour découvrir un autre pays qui me semblait fascinant lui aussi (et puis bon, le vol était pas cher). A vous les amoureux du Japon qui ne voulez pas entendre parler des autres pays d’Asie pendant votre Working-holiday : changez d’avis plutôt ! Le Japon est entouré de destinations attrayantes et certaines compagnies low-cost proposent des trajets vraiment abordables ! Ainsi j’ai adoré mon séjour à Taïwan entre champs de thés et marchés de nuit.

Autre séjour notable, au Japon cette fois : une semaine entière à Okinawa. La préfecture d’Okinawa se trouve tout au sud-est du Japon et regroupe plusieurs petits archipels connus pour leur nature sauvage et leurs plages paradisiaques. Je peux effectivement vous assurer que l’archipel tient ses promesses ! J’ai passé un excellent séjour sur place. Naha, la capitale de l’archipel a des airs d’Amérique et offre des spécialités culinaires délicieuses (Spécial Big Up à la bière Orion et au Beni Imo !) L’île principale d’Okinawa propose un aquarium mondialement reconnu et un château magnifique. Enfin, je me suis régalé sur les petites îles aux alentours entre farniente, plongée, nature, rencontres et soirées arrosées par l’Awamori, le saké local. Si je vous donne l’impression d’en parler beaucoup, c’est simplement car je suis rentré ce matin le cœur gros, et le corps attaqué de coups de soleil.

Chateau d'Okinawa

Le château d’Okinawa

Au rayon des activités notables du mois, j’insère aussi ici les musées que j’ai visités. Après 5 mois à Tokyo, je n’avais pas encore pris le temps de faire le tour de quelques musées notables comme le National Tokyo Museum. Au programme : tenues de samouraï, calligraphies anciennes et Histoire du Japon. J’ai aussi enfin pu visiter le musée du studio d’animation Ghibli après avoir galéré plus de 2 mois à acheter une place dans les magasins Lawson ! (Je suis sûr que l’un de vous a eu la même galère, avouez !) Le musée était charmant et poétique, et je lui consacrerai bientôt un article.

Exceptations VS reality

Au matin du 6ème mois, j’ai beaucoup réfléchi (ça m’arrive) à ce que j’étais venu chercher au Japon, ce que je voulais y faire, et au bilan de ces 6 mois. Comme tous les PVTistes que j’ai rencontrés ici : je suis venu avec une idée de périple en tête… et cela ne s’est pas du tout passé comme prévu ! Et j’ai envie de dire : heureusement ! Les surprises, les galères, les changements de programmes, ce sont toutes ces choses-là qui rendent l’aventure du PVT Japon palpitante !

2ème constat, daté cette fois-ci de ce matin même : cette semaine à Okinawa m’a vraiment ouvert l’appétit. J’étais tellement déçu de rentrer à Tokyo ce matin que je n’ai trouvé qu’une seule motivation : repartir vite à la découverte du Japon ! Il me reste désormais moins de 6 mois pour profiter au maximum du Japon, et c’est bien ce que je compte faire !

Tokyo en port d’attache

La fin du baito à Tokyo!

La fin du baito à Tokyo!

Après 5 mois à travailler au Cordon Bleu, j’ai quitté mon job la semaine dernière. J’ai passé là de très bons moments, j’ai rencontrés beaucoup de personnes attachantes, et j’ai pu recevoir un salaire pendant 5 mois tout en effectuant un travail sympathique. Si vous êtes à la recherche d’un Baito sympa, arrangeant et au milieu d’une équipe internationale à Tokyo, n’hésitez-pas à me contacter et je vous donnerai le contact du boss.

Je suis donc désormais libre comme l’air, et je peux visiter le Japon sans limite aucune ! (si ce n’est la limite financière qui compte quand-même énormément…). Depuis ce matin, les idées se bousculent dans mon esprit : Wwoofing, pèlerinage des 88 temples de Shikoku, randonnée dans les Alpes japonaises, visite du Kansai… Il y a beaucoup de lieux que je rêve encore de voir au Japon, de superbes endroits à visiter. Je me donne 1 à 2 semaines pour préparer la suite de l’aventure, remplir mon sac à dos et repartir ! Je vous en dirai plus très prochainement ! J’ai la chance de m’être fait de très bons amis à Tokyo qui seront toujours prêts à m’accueillir pour quelques nuits le temps de préparer la suite. Tokyo tel un port d’attache !

Le retour va être difficile

Quand on effectue un PVT au Japon, on passe nécessairement par plusieurs états d’esprit au fur et à mesure des mois. Je vais vous exposer ici ceux que j’ai ressentis. Les premières semaines sont merveilleuses et excitantes. On en prend pleins les yeux et on a une furieuse envie de tout faire à fond. Ensuite arrive une période d’adaptation. Comme partout, on finit par s’assimiler à sa nouvelle vie, se créer un cercle social et un train-train quotidien. C’est dans cet état d’esprit que j’étais encore le mois dernier lorsque je vous faisais part de mon bilan mensuel. Jusqu’alors, même si j’appréciais énormément mon long voyage au pays du soleil levant, jamais je n’avais formé le souhait d’y rester après la fin de mon PVT. Il y a un temps pour tout, le Japon c’est très bien mais je ne pourrais pas m’accoutumer à la vie ici, trop d’aspects me dérangent et j’aime trop la France pour la quitter. Oui mais voilà, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.

Depuis quelques semaines, je ne cesse d’enchainer des phrases comme celle-ci à toute occasion : « Ahlala, on est bien ici quand-même, ça va manquer tout ça ». Si le français de cette phrase est très moyen, l’émotion elle est grande. Car oui c’est vrai : on est vraiment bien au Japon. Beaucoup de petites choses qui m’insupportaient ici auparavant sont devenues insignifiantes à mes yeux, voire même agréables ! Peut-être est-ce l’effet des beaux jours. Ou peut-être est-ce l’accumulation des nouvelles rencontres que je fais ici. Une chose devient quant à elle de plus en plus certaine : quitter le Japon risque d’être douloureux.

C’est sur ce constat ambivalent que je vous quitte pour le bilan de ce 6ème mois. Comme d’habitude je vous ai réservé quelques anecdotes pour la fin de l’article. A l’heure actuelle, je n’ai aucune idée de ce que je vais pouvoir vous raconter à l’aube du mois prochain, mais je sens que celui-ci va être très bon ! Portez-vous bien, et merci d’être de plus en plus nombreux à me lire. C’est grâce à vous que je trouve la motivation de toujours continuer à développer mon blog !

Anecdotes du mois :

  • Peu avant la fin de mon contrat, mon boss s’est mis à la recherche de nouveaux candidats pour me remplacer. Sur les CV reçus: plusieurs candidats venant de pays différents, parlant plusieurs langues mais pas nécessairement le japonais. Sujet de discussion de la journée, un collègue finit par se moquer gentiment de lui. « Tu embauches toujours des gens qui viennent de partout! Dans ton équipe ça cause en chinois, en arabe, en français, en italien mais à peine en japonais du coup les clients comprennent rien! » Fou-rire général. Bien sûr les clients comprennent…parfois.
  • Le japonais, c’est facile à comprendre! Ah vous n’êtes pas d’accord? Et bien allez en Chine et vous changerez d’avis! Lors de mon séjour à Taiwan, je me suis retrouvé à devoir prendre un bus pour aller dans un coin reculé de la capitale. Panneau de bus totalement incompréhensible, rien en anglais et seulement 2 personnes présentes à l’arrêt de bus. J’ai bien sûr tenté de demander de l’aide mais la communication eut de quoi faire rire. Impossible de communiquer en anglais. Et je peux vous dire que tenter un dialogue avec un chinois sans aucune notion, c’est comme parler à un mur! S’en est donc suivie une séance de mîmes avec un papi taïwanais et beaucoup de rires, mais j’ai loupé mon bus.
  • Lors de mon séjour à Okinawa, un backpacker allemand que j’avais rencontré dans mon auberge m’a fait remarquer un « toc » japonais que j’avais pris. Les japonais ont une manière bien spécifique d’acquiescer: ils font un oui de la tête tout en faisant un léger son du genre de « hum ». Ils l’utilisent parfois à répétition en public ou au téléphone, si bien qu’il n’est pas rare de voir un japonais faire « hum, hum, hum, hum… » tout en hochant la tête. Depuis qu’il me l’a dit, j’ai effectivement pris conscience de mon nouveau Tic de langage. Je me transforme donc petit-à-petit en japonais. Croyez-le ou non, mais je ne l’avais pas remarqué.
  • Dimanche 8 mai dernier, c’était le « mother’s day » un peu partout dans le monde et notamment au Japon. Mes amis japonais m’ont dit de penser à appeler ma maman et même Facebook qui me sait au Japon a effectué un rappel sur mon fil d’actualité. J’ai donc appelé ma maman pour lui souhaiter une bonne fête des mères, comme quelques-uns de mes amis français au Japon. Oui mais voilà, la fête des mères en France tombe le 29 mai et non le 8. EPIC FAIL. Et vous allez voir qu’à tous les coups je vais oublier le 29…
  • Je partage depuis 1 mois un 17m2 avec 2 amis en pleins centre de Tokyo et c’est un joyeux bordel! Cela nous donne donc environ 6m2 d’espace à vivre chacun. Rien que ça, c’est de l’aventure! Je pense d’ailleurs que je consacrerai prochainement un article rien qu’à cette situation loufoque. En tout cas on rigole bien!
  • Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les lignes de train JR présentes partout à Tokyo sont célèbres pour les musiques énergiques, parfois crissantes, qui sont diffusées à chaque station de train. Celles-ci sont tellement fortes que mes amis ne comprennent pas ce qu’il se passe lorsque je les ai au téléphone dans les transports. Ces mélodies très sympathiques le premier mois deviennent vite agaçantes et restent en tête un bon moment. Là où cela devient amusant, c’est que chaque station possède une mélodie différente. Au bar avec une collègue, je me suis récemment mis à siffloter l’une de ces mélodies et celle-ci m’a rétorqué très rapidement: « Shinjuku! ». Fou-rire général. Je vous laisse imaginer la suite… Chacun s’est mis à siffloter les mélodies dont il se souvenait et ma collègue a trouvé chacune des stations associées! Conditionnée depuis toute petite à la JR de Tokyo! Effrayant!
  • Lors de mon séjour à Taïwan, dans une file d’attente pour visiter la Taipei 101, il m’est arrivé une petite situation amusante. Il n’y avait autour de moi que des chinois excepté un couple de français qui n’avait aucune idée de ma nationalité puisque je ne disais pas un mot. A l’entrée de l’ascenceur le plus rapide du monde, une petite bousculade entre chinois a fait tomber quelquechose de ma poche juste en face de la femme française : un préservatif! Celle-ci se baisse pour ramasser ce qui est tombé et devient toute rouge en me rendant mon précieux devant toute une bande de chinois souriants. « I think this is to you » me dit-elle dans un anglais approximatif, ce à quoi je lui répond en riant: « C’est vraiment gênant là non? » Nous avons beaucoup ri pour ensuite sympathiser dans la tour. Morale de cette histoire: sortez couverts, mais fermez votre poche!

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