Le titre est un peu provocateur, mais si vous lisez ceci c’est qu’il fait bien son boulot. J’ai décidé de m’attaquer à un sujet très récurrent en ce qui concerne le PVT Japon. Que ce soit sur plusieurs blogs ou sur les forums de discussion, le sujet revient sans cesse à tel point que nous en avons parlé récemment avec plusieurs amis PVTistes en concluant qu’il fallait en faire un article pour prévenir le plus de monde possible : « Est-il possible de partir en PVT Japon et de se débrouiller pendant 1 an là-bas sans parler le japonais ? »
Sommaire
A coeur vaillant rien d’impossible.
Je ne compte plus le nombre de messages que j’ai reçu de la part de lecteurs pour me poser cette même question (et pourtant je ne pèse pas encore lourd dans le Game de la blogosphère Japon #Tavu). Ce à quoi j’ai toujours répondu de la même façon. Oui il est possible de partir 1 an en PVT Japon sans parler le japonais et de se débrouiller sans problème. J’en suis la preuve, ainsi qu’une bonne partie des PVTistes francophones que je connais. Je suis arrivé au pays du soleil levant en connaissant à peine les Hiragana et Katakana, armé des seuls « Konnichiwa » et « Arigato », et je suis parvenu à survivre et même à m’adapter en quelques semaines ! Je ne vous cache pas que j’avais pourtant exactement la même appréhension que vous avant de partir, tout comme mes amis PVTistes.
Trouver un travail au Japon sans parler japonais
C’est sans-doute le point qui inquiète la plupart des PVTistes avant de venir tenter leur chance au Japon. Je suis plutôt sociable donc je devrais réussir à me faire des amis. Je maîtrise l’anglais donc je devrais pouvoir gérer les formalités bancaires et administratives à mon arrivée. Oui mais voilà je ne parle pas japonais. Alors trouver un boulot au Japon risque d’être très difficile voire impossible, déjà que je galère en France… Amis aventuriers réjouissez-vous ! Trouver un travail au Japon sans parler japonais n’est pas bien difficile ! J’avais d’ailleurs rédigé auparavant un article sur le sujet : « Comment trouver un emploi au Japon sans parler japonais ».
Savoir être raisonnable
Si vous ne parlez pas japonais, n’espérez pas décrocher un emploi de directeur Marketing dans une société basée à Tokyo. Vous avez peut-être plus de chances de gagner à la loterie. Non, s’il est plutôt facile de trouver un emploi au Japon sans parler le japonais, il s’agit en très grande majorité d’emplois ne nécessitant pas ou peu l’usage de la langue. Vous vous apercevrez très rapidement en arrivant que le choix est assez restreint et que le salaire ne sera pas au niveau de votre M2 avec mention. Il y a 80% de chances que vous deveniez serveur, prof d’anglais particulier, modèle ou que vous bossiez dans une crèche. Si vous cherchez à vous établir dans une branche de métier spécifique qui nécessite la maîtrise de la langue il n’y a en revanche pas de secret : apprenez le japonais. Vous aurez en effet beaucoup plus d’opportunités de travail et les offres seront dix fois plus alléchantes. Il est fort heureusement tout à fait possible de s’épanouir et de s’intégrer au Japon sans travailler dans un bureau pour un salaire à 400 000 yen. A voir certains salarymen, on se demande même parfois s’ils sont vraiment heureux.
Un secret : la débrouille !
Cet article n’a pas pour but de faire venir un nombre incalculable de valeureux intrépides au Japon. Et il serait totalement idiot de la part de tout PVTiste de venir tenter l’aventure au Japon sans un minimum de préparation. Cet article vise à vous dire que votre échec ou réussite au Japon ne se jouera pas tant sur votre capacité à maîtriser la langue japonaise, mais bien sur votre capacité à vous bouger les fesses ! Si vous êtes inactif, très timide en société ou que vous n’osez pas aller frapper aux portes, alors oui : vous risquez de galérer à faire de belles rencontres et surtout à trouver du travail !
Le mot de la fin
N’écoutez-pas ceux qui vous disent que vous n’arriverez pas à tenir 1 an au Japon ou à trouver un travail sans parler japonais. Je ne connais pas un seul PVTiste qui n’ai pas réussi à trouver de petit boulot après s’être armé de motivation pendant plusieurs jours ou semaines. Ceux qui n’ont pas réussi n’ont simplement pas essayé. Avant de venir au Japon, évaluez surtout votre niveau de motivation et votre capacité à vous bouger.
Bon, si vous ne parlez ni japonais ni anglais, là je vous avoue que cela risque d’être BEAUCOUP plus difficile et que vous devriez peut-être reconsidérer la question!!! (Ou alors vous êtes un Warrior puissance 10 et vous avez tout mon respect.)
Salut Alex,
Je viens d’arriver depuis une dizaine de jour et mon ressenti est un peu différent du tiens.
Tu le dis bien, il faut rester optimiste et se bouger les fesses. En à peine dix jours j’ai croisé plusieurs exemples d’anciens PVTistes Français et Canadiens ne parlant pas Japonais et qui ont réussi à rester au terme de leur année. Preuve que c’est possible.
Cependant, je ne trouve pas ça super sain de se dire que l’on peut faire l’impasse sur la langue. J’ai eu le déclique quand j’ai du m’enregistrer à la mairie de ma ville… C’était infernal, personne ne parlait un mot d’Anglais. Et quand on évoque des sujets comme l’assurance maladie ou les comptes bancaires, ne pas parler le Japonais relève un peu de la soumission, la personne en fasse de toi peut faire ce qu’elle veut de ton dossier.
En outre, cet article est très sympa et il donne pas mal d’espoir. Merci !
Bonne journée.
Salut Mickael!
Je ne réponds que maintenant vu que je viens de retrouver Tokyo et mon PC haha.
Oui tu as en partie raison, la langue est biensûr méga-utile, j’avoue qu’au début lorsqu’il a fallu me créer un compte, j’en rigolais tellement il était nécessaire d’accorder une confiance aveugle au banquier. Heureusement qu’on est au Japon, pas sûr que je l’aurais fait ailleurs!
Et oui comme tu l’as dit cet article visait plus à contrecarrer les briseurs de moral de la blogosphère Japon qui affirment qu’on ne peut pas s’en sortir en PVT sans parler la langue.
Merci de ton retour en tout cas. A bientôt pour un pot!