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Bilan PVT – 1 mois au Japon

Put** ! Déjà 1 mois que je suis arrivé en PVT Japon ! J’ai l’impression que je faisais mon premier Bilan PVT hier. Le temps passe vraiment très vite. Presque aussi vite que mes précieuses économies qui s’en vont! Malgré cela, beaucoup de choses se sont passées en un mois, et je vais tenter de vous dresser un bilan dans cet article.

Le logement :

Bon OK, le capsule hotel c’était drôle. Mais passer un an dans une boite et dans des douches communes ça

PVT Japon - Bienvenue dans mon palace

Bienvenue dans mon palace !

aurait peut-être fait un peu long. Après une semaine passée dans cette autre dimension, j’ai donc entrepris la recherche d’une guesthouse. La guesthouse est le meilleur atout de tout PVTiste japonais. C’est globalement le meilleur rapport qualité-prix à moins de venir à plusieurs et de trouver un appartement. J’ai rapidement pu trouver mon bonheur grâce à un ami travaillant au sein d’une chaine de guesthouses. Cela fait donc 3 semaines que je loge dans une grande maison dans le quartier de Nakano, au nord-ouest de Tokyo. La situation est idéale puisque je ne suis qu’à 2 stations de train de Shinjuku, qui peut être considéré comme un des grands centres urbains de Tokyo.

Je paye approximativement 43000 Yen par mois pour ce logement, ce qui revient à environ 325 euros selon le cours actuel de la monnaie. Pour ce prix, je dispose d’un super compartiment de 4m carrés avec bureau, frigo, coffre-fort et lit superposé. (hyper pratique en cas de tremblement de terre à mon humble avis.) Mon compartiment se trouve dans une grande pièce où logent également 3 autres personnes. Nous ne sommes séparés que par de petits murs non-terminés et des rideaux, mais cela me suffit amplement. En plus de ce petit espace, j’ai accès à l’ensemble des pièces communes de la maison qui est très grande. Cuisine équipée, canapés en cuir, machine à laver, multiples salles de bain et j’en passe. Je suis donc ravi de cette première guesthouse et j’adore mon quartier, connu pour être un quartier un peu bobo branché et underground où il fait bon flâner et acheter des fripes. Ça me convient très bien.

Le plus drôle dans ma guesthouse, je pense que ce sont mes colocataires. Le rez-de-chaussez est réservé aux hommes tandis que l’étage appartient aux femmes. Autant vous dire que je ne les croise pas beaucoup. En revanche je croise régulièrement mes colocataires masculins en train de dormir à n’importe quelle heure de la journée et dans les endroits les plus saugrenus. Pourquoi ça ? Certainement de par leur situation sociale et professionnelle. En effet, ma guesthouse accueille 2 types de personnes : des gaijins comme moi, qui sont là pour voir du pays, et des japonais qui sont pour la plupart au chômage. Très sympathiques, plusieurs d’entre eux passent cependant leurs journées et leurs nuits cloitrés dans la maison, à geeker ou à dormir. Tout ça a un côté un peu triste, car on sent qu’ils ne veulent pas sortir de leur cocon où ils se réfugient. Mais c’est quand-même assez drôle de les trouver endormis un peu partout tous les jours. Parfois je prends mon petit-déjeuner dans ma chambre car un mec dort sur la table de la cuisine et un autre sur les chaises. Je crois qu’il y a un mot japonais qui décris bien ce phénomène, c’est celui d’hikikomori. Cette vidéo résume d’ailleurs très bien la chose. 

Voilà tout pour ma guesthouse! Je les aime bien mes petits colocs, parfois on fait des Hot Pot parties et on parle de filles.

La vie sociale :

A ce niveau-là, je crois que c’est un sans-faute. Du moment que l’on est quelqu’un de sociable et qu’on va facilement vers les autres, je pense qu’on peut facilement se faire des amis partout dans le monde, même avec la barrière de la langue.

Pour se faire des amis japonais, il existe une merveilleuse application que vous connaissez déjà : Tinder ! Oui bon, je vous vois déjà venir avec vos insinuations. Non, Tinder n’est pas utile que pour faire des rencontres d’une nuit. Je me suis fait plusieurs potes japonaises via Tinder que je vois régulièrement et avec qui je fais des soirées ou des visites culturelles. Beaucoup de japonaises vont sur Tinder car c’est un moyen facile de rencontrer des étrangers. Il y a certes celles qui veulent s’amuser, mais aussi celles qui souhaitent avoir des amis étrangers, parfois réputés pour être plus « fun » que les japonais. Très souvent, ces japonaises ont beaucoup d’amis étrangers, et vous faites donc la connaissance de personnes qui viennent d’un peu partout dans le monde, et ça c’est vraiment cool.

En bon chauvin, je me suis bien évidemment également fait plusieurs potes français à Tokyo. C’est d’ailleurs fou le nombre de français qu’on peut croiser ici. Je pense que c’est un des peuples européens les plus représentés. C’est notamment grâce à une soirée PVTistes et aux cours de japonais rémunérés que j’ai pu rencontrer mes potes français. Ce qui est assez drôle, c’est qu’on se rend vite compte que beaucoup ont le même profil : des gens qui s’ennuyaient dans leur travail, avaient envie d’aventure, ne savaient pas trop où ils en étaient, etc. Outre quelques cafés et okonomiyaki, on a déjà pu tester ensemble de bonnes soirées tokyoïtes ! Je peux juste vous dire que les soirées gay à Shinjuku c’est rigolo, que dans les boites à Roppongi les japonaises portent des jupes on-ne-peut plus courtes, et que les karaokés ça peut vite dégénérer en beuverie. Que de bonnes rencontres en soit dès ce premier mois, et je vous invite à aller consulter leurs blogs, chaines youtube et instagram (d’autres viendront certainement s’ajouter à la liste, mais il ne s’agit que de ceux que j’ai pu trouver) :

Le travail :

PVT Japon - En tenue de travail

En tenue de travail

J’ai trouvé du boulot ! Après 2 semaines à répondre à des annonces plus loufoques les unes que les autres et à tenter de devenir prof de français/mannequin/homme de ménage/coach/barman/cuisinier/animateur/père-noël de supermarché/employé dans l’hôtellerie/chat host/plongeur/gentleman, j’ai fini par trouver un bon petit emploi sympathique !

Je suis garçon de café dans un café français, et j’adore mon boulot ! Je suis à temps partiel, je fais donc du 35 heures par semaine (Oui, ça m’a fait sourire la première fois aussi) au rythme de 4 ou 5 jours par semaine. J’aime beaucoup ce rythme, car cela me permet de profiter pleinement de mes journées de libre pour découvrir le Japon sans avoir le temps de trop me ruiner. Pour ce mois d’essai, je suis payé 950 yen brut par heure, ce qui est le salaire moyen pour un petit job à Tokyo (je vous laisse faire le calcul en euro), mais j’ai pas mal d’avantages. Je suis nourri chaque midi (et école de cuisine oblige, je mange très bien) et les transports sont pris en charge (les transports coûtent un bras à Tokyo).

Je fais partie d’une petite équipe internationale très cool qui chaque jour parle japonais, anglais, mandarin, italien ou français. Mon travail consiste essentiellement en la préparation de cafés, alcools et softs, au service aux clients, et à la plonge. De quoi ne pas me prendre la tête et passer un bon PVT au Japon !

Les visites :

En 1 mois, je suis plutôt satisfait des différents lieux que j’ai pu visiter. Je suis encore loin d’avoir parcouru
tout Tokyo
, qui est une ville immense. Il me reste encore beaucoup de quartiers à découvrir comme Asakusa, Ueno ou Odaiba. Cependant je commence à bien connaître l’ouest de la ville, et je sais de mieux en mieux situer les différents quartiers. J’adore Shinjuku la nuit, ou des quartiers comme Harajuku et Omotesando.

Nikko (55)_GFComme vous l’avez peut-être vu à travers mes galeries photo, je me suis aussi éloigné de Tokyo une ou deux fois pour aller explorer les alentours. Et croyez-moi, ça fait un bien fou de sortir de cette jungle urbaine qu’est Tokyo de temps en temps. J’ai voulu profiter des couleurs de l’automne pour visiter des sites naturels comme le Mont Takao ou la ville de Nikko et je n’ai en rien regretté ce choix vu que ces deux destinations étaient magnifiques. Cela permet également d’avoir une autre vision du Japon, bien différente de celle de Tokyo.

Pour la suite de mon PVT, je prévois de m’installer 4 ou 5 mois à Tokyo en continuant de découvrir la ville et de visiter à droite et à gauche durant mon temps libre. Ensuite, j’aimerais partir 2 ou 3 mois faire un tour du Japon en Wwoofing et ainsi découvrir le plus de régions possibles. Bien sûr tout cela est du domaine du projet, et on ne sait jamais de quoi demain est fait. Je vous en dirai plus dans les mois qui viennent !

Le japonais :

日本語は難しいです!Le japonais, c’est difficile! Pour faire court, je ne comprends vraiment pas grand-chose à ce que les japonais tentent de me dire la plupart du temps. J’ai une collègue qui ne parle pas anglais, je vous laisse imaginer la complexité de nos échanges ! Heureusement, à force de persévérance, on finit par se comprendre (je crois) et par en rire.

Les cours à l’école Human me sont un peu utiles, mais je n’ai que 3 heures de cours par semaine, et je vais certainement devoir les louper à cause de mon nouveau job. Bosser le japonais chez soi est une solution, mais encore faut-il en avoir la motivation après 8 heures de travail ou de karaoké.

Cela ne serait pas tant un problème si les japonais parlaient couramment anglais, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Je pensais sincèrement que beaucoup plus de japonais seraient capables de parler un anglais courant que ce n’est effectivement le cas. Non pas qu’ils soient tous nuls, mais une partie seulement de la population maîtrise l’anglais. Et à cette population, vous devez enlever la part de japonais qui connaissent l’anglais, mais qui n’ôsent pas le parler de peur de mal le faire. Autant vous dire que je parle très souvent tout seul.

Les anecdotes du mois :

  • Mon premier cours en tant que prof de français restera gravé dans ma mémoire pour toujours. J’ai été contacté par un homme de 60 ans qui voulait apprendre le français dans son café. Je l’ai donc rejoint un soir dans ce même café, en sous-sol, vide, porte fermée. Après quelques présentations, il s’est rapidement mis à me parler de ses soucis capillaires, de son incontinence… Tout ça avant de me demander si j’aimais les japonaises, si je voulais faire l’amour avec les japonaises… Et lui de me parler de son ancienne vie sexuelle. Cette leçon complètement loufoque s’est terminée par son refus de me prendre comme professeur attitré car j’étais selon lui « trop viril et pas assez doux, je lui faisais peur ». Il m’a bien fallu ensuite une heure entière avant d’arrêter de rire de pleine voix dans la rue en me demandant ce que je fichais là ! Mémorable !
  • J’ai enfin compris pourquoi les japonais ont les fesses plates. Ici, tout le monde dort sur un futon, ce qui doit faire à peu près 3cm d’épaisseur. Autant vous dire que ça change des matelas moelleux de grand-mères ! Essayez de rester assis plus d’une heure sur un futon et vous comprendrez. D’ailleurs il est temps que je change de place.
  • Je passe mon temps à m’empiffrer de KitKats au macha (thé vert japonais). Ces trucs sont vraiment trop bons, il faudra que j’en ramène dans ma valise !

    PVT Japon - Les Kitkat au macha

    Les Kitkat au macha

  • Hier, des étudiants de l’école de cuisine où je travaille sont sortis de cours avec un gâteau pâtissier 8 personnes au caramel et aux noix de pécan et m’ont tenu globalement ces propos : « Tu ne veux pas en prendre s’il te plait ? On ne sait plus quoi faire de tous les gâteaux qu’on cuisine chaque jour. Tu peux tout prendre si tu veux ! » J’aime mon travail.
  • Je crois que les japonaises ont un souci avec Disney. Je ne compte plus le nombre de filles qui m’en ont parlé, m’ont dit qu’elles adoraient ça d’une manière phénoménale, et ce, de 7 à 77 ans.
  • Vous n’aimez pas le Beaujolais Nouveau ? Donnez-le aux japonais ! Je n’ai jamais vu autant de magasins promouvoir le Beaujolais Nouveau. C’est un véritable événement ici ! J’ai même vu des parfumeries en vendre à Shibuya. Pour l’avoir goûté, il est pas trop mal cette année.
  • Que ce soit à Hellowork, à la banque, ou au travail, aucun japonais ne parvient à prononcer mon nom et à l’écrire de la même manière. Il y aura toujours un Katakana de différent. Au Japon je m’appelle donc Arekusanduru, Arekusandure ou Arekusandare.
  • J’ai commencé à regarder Dragon Ball, histoire de ne plus passer pour un inculte au Japon. Je n’accroche pas tellement. Cet anime ne parle que de cul qui plus est ! Je suis à 10 épisodes et j’ai déjà dû voir Bulma à poil 5 ou 6 fois !
  • Les japonaises font toutes 20 ans de moins que leur âge, c’est assez impressionnant.
  • Quand je dis que je viens de France, beaucoup de japonais me répondent que ce qui est arrivé à Paris est tragique et me demandent si ma famille et mes amis vont bien. Il y avait aussi plusieurs japonais au rassemblement du 14 novembre à l’ambassade de France du Japon.
  • Au Japon, tout se fait sur Line, le réseau social de messagerie qui détruit tous les autres, et de loin. Si tu n’as pas Line ici, ta vie sociale japonaise va en prendre un coup !
  • PVT Japon -Si vous voulez donner une leçon à votre maîtresse

    Si vous voulez donner une leçon à votre maîtresse…

    Les sex-shops japonais sont complètement tordus! J’ai visité le M’s Pop Life à Akihabara, un énormesex-shop de 7 étages et c’était assez hallucinant. Au menu : véritables culottes souillées de japonaises, étage entier de vagins artificiels de fillettes manga, et j’en passe. Ce qui est fou, c’est que le magasin adopte une communication entièrement soft. Ce qui fait que personne n’a honte d’aller dans ce genre de magasin et hommes et femmes de tout âge viennent faire leurs courses OKLM et lisent leur manga érotique dans le métro à côté de collégiennes.

Voilà tout pour ce premier mois. La principale des choses à retenir est qu’il est possible de se débrouiller à Tokyo sans parler un mot de japonais! Je reviendrai vite avec des nouvelles, en espérant que ce PVT Japon ne passe pas trop vite! Mina san, à bientôt!

 

2 commentaires sur “Bilan PVT – 1 mois au Japon”

  1. Salut,
    Je vois que tu t’amuses bien, et j’ai qu’une chose à dire profites en. 1 an ça passe à la vitesse de l’éclair 🙂
    Une petite question: tu parles de l’école de cuisine où tu travailles, pourrais tu me donner le nom? Et savoir s’il y’a une section boulangerie?

    Merci

    1. Salut Thomas! Désolé de répondre aussi tard mais je viens de rentrer de mon road-trip dans les Alpes japonaises où je n’avais pas de PC.
      L’école s’appelle « Le Cordon Bleu » et se situe à Daikanyama, et oui il y a une section boulangerie.

      En espérant que cela puisse t’aider, à bentôt! 😉

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